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L'univers de l'Espace
Reine de Saba












BRILLÉ, BIRILLI, BÉRELLÉ et autres curiosités rimbaldiennes

Ouvrage de Genéviège HODIN, avec la participation de plusieurs auteurs


« Peut-être un Soir m’attend 0ù je boirai tranquille En quelque vieille ville, Et mourrai plus content : Puisque je suis patient !

Si mon mal se résigne Si j’ai jamais quelqu’or Choisirai-je le Nord Ou le pays des Vignes ?...

Ah ! Songer est indigne. Puisque c’est pure perte ! Et si je redeviens Le voyageur ancien Jamais l’auberge verte Ne peut bien m’être ouverte »

Arthur Rimbaud Comédie de la Soif


Sommaire

Les Brillés

Les Brillants Brillés de Rimbaud.
- Documents : Carte des routes des caravanes en Abyssinie. Définition du mot brillé en amaharique.Carafe Cusenier. Carte des Ardennes. Charleville.

La Verrerie du Moulinet de Charleville.
- Documents : Le Journal de la Jeunesse, une classe. Les Poètes de sept ans .Revue Illustrée de l’enseignement populaire.Cartes postales de la verrerie de Charleville.

La verrerie dans les livres d’école du dix neuvième siècle.
- Doc : illustrations tirées des ouvrages scolaires cités dans la bibliographie.

La verrerie dans quelques romans du dix neuvième siècle.
- Documents : Jaquettes des livres

Le Manuel du Verrier Roret
- Documents : Planches et couverture.

Rimbaud et l’Afrique

Rimbaud, lecteur de relations de voyages.
- Doc : Un banquet en Abyssinie.Les fioles et les brillés. . De Charleville au Harrar Correspondance. La baie de Tadjoura. Du verre au Harrar. Les birillis de Ilg et les brillés de Rimbaud. Les manuscrits. Les brillés portent-ils une marque ?

Les brillés, hier et aujourd’hui. Par José-Marie Bel
- Doc : Photo des trois chasseurs porteurs de brillés. Photos de brillés anciens.Brillé du Roi Ménélik. Berelle. etc

Les expositions

Les Illuminations et la verrerie à L’exposition de 1889
- Doc : L’illustration de 1889. Note sur le mot « Illuminations ».

Rimbaud et les expositions. (1872, 1889, 1892)
- Doc : Le Coin de Table de Fantin-Latour, Katalog de Zürich 1892. Le banquet d’ Arsène Houssaye.

Les fumeurs de pipes Gambier

- Doc : La fabrique Gambier. Bertall : Le Tabac. Les Petits Crevés. Les fumeurs de toute classe sociale. Texte de L.Veuillot. Dessins de Rimbaud fumant la pipe par ses amis. Collection de pipes Gambier des années 1870. Les ambulances de Blois.

Annexes

Notes sur quelques poèmes de Rimbaud :

Les Assis. Les Voyelles. A la Musique. Le Dormeur du Val. Les Sœurs de Charité. Ce qu’on dit au poète. L’Homme Juste.
- Doc : Petit Pioupiou de Delpit. Lettre d’un greffier, inédite (1870). L’ambulance (La mode Illustrée).

Divers :
- A la recherche de soixante hexamètres latins de Rimbaud, perdus
- Doc : textes de Théophile Gautier, Mallarmé et Verlaine.
- Trois faux Rimbaud. Une devinette. Briller. Arturo.
- La fin du poète-voyageur
- Doc : CP Aden, L’Amazone. Textes de Depping, Henriot.

*** Prix de vente : 12 euros ttc Commande à l’ESPACE REINE DE SABA Port pour la France : 1,80 e (autre pays : nous consulter).


Article de J-M Bel :

ÉTHIOPIE : Une brillante civilisation, le brillé dans la vie quotidienne

Par José-Marie BEL Ethnologue, expert de la Corne africaine Ancien Président de l’association « les Amis de Rimbaud » Article réalisé pour un ouvrage exclusif de Madame Geneviève Hodin (parution octobre 2008).

Des influences historiques et religieuses L’Ethiopie situé dans la Corne de l’Afrique se distingue totalement du reste de cet immense continent. Sa géographie (depuis 1993 séparée de la mer Rouge par l’Erythrée) est principalement constituée de hauts plateaux rocheux, de profondes vallées et de sommets verdoyants au pouvoir de retenir l’eau provenant des nuages crées par la très forte évaporation des mers (Rouge et d’Arabie) et de l’océan Indien. Il en résulte, entre autres, le Nil bleu, Abbaï, fort alluvionné, qui offre les 2/3 du « grand Nil » de Khartoum qui poursuit sa route vers l’Egypte. Depuis la plus lointaine Antiquité, les échanges commerciaux et spirituels avec l’Egypte, Méroé, la Palestine et l’Arabie du Sud (le royaume Sabéen du Yémen actuel) ont permis à la population de l’Ethiopie de développer une société unique et très singulière. En effet, depuis plus de 3000 ans, elle embrassa les grands courants aux croyances diverses, qu’on nommera à l’origine et pour le plus important, paganisme sabéen (forme d’hénothéisme régionale) avec l’adoration de divinités, liées aux astres, aux prêtres, aux rois, puis plus tard le Judaïsme, et au début de l’ère chrétienne, le Christianisme qui prendra des formes orthodoxes qui demeurent de nos jours bien vivantes. A cause de sa situation géographique, de ses montagnes et de son climat agréable, puissante et courtisée, elle se trouva cernée par la conquête islamique (parfois menacée, avec risques de disparition) par cette « envahissante » religion, subissant de sa part convoitises et attaques répétitives tout en jouissant d’un statut privilégié qui demeure encore de nos jours dans les consciences (l’Ethiopie a accueilli à l’époque de l’Hégire la famille du Prophète Mahomet).

Le breuvage dans la culture éthiopienne À travers ces courants religieux, ce pays, l’ex Abyssinie, a donc développé des rites empruntés à ces diverses religions (jeun et abstinences, fêtes, objets cultuels, chants, psalmodies, accoutrements et genres de prières, rites alimentaires, etc…), teintés d’animisme et de croyances ancestrales bien connues : peur du diable, des mauvais esprits, crainte de l’intellectuel et de celui qui sait écrire –autre que l’ecclésiastique – etc… Rites, habits, chants, faisant « bon ménage » avec aliments, viandes, légumes, céréales et breuvages divers. Plusieurs breuvages alcoolisés traditionnels existent dans le pays dont le tala (ou tela, bière de céréale locale) et le plus célèbre nommé Tej. Ce dernier était il y a peu la boisson nationale, indispensable, voire « unitaire » du pays. Depuis quelques années, elle est détrônée par des produits d’importation et manufacturés, comme la bière industrielle en bouteille. Depuis l’époque du Négus, la société française Castel produit sur place toutes sortes de bières, bon marché et disponibles partout aux noms évocateurs : Saint-Georges - le Patron éthiopien- , Dashen – le plus haut sommet du pays – ou Harrar, la fameuse cité musulmane chère à Arthur Rimbaud. Dus aux influences étrangères (Italie, Angleterre), il y a bien sûr une variété de pastis nommé Araki, du Gin et du Cognac, et du vin de qualité « vinaigrée », hélas ; l’arrachage des bons pieds de vignes du temps du Derg (dictature 1974-1991) a été remplacé par du vin soi-disant de fabrication locale avec des composants importés d’Italie. Évidemment, on ne doit pas oublier les boissons non alcoolisées, le Tchaï (thé éthiopien) assez peu consommé et bien sûr le buna, ou bûn (le café préparé à « l’Ethiopienne », et non à la Turque, comme on le dit toujours à tort), le merchiato (café au lait moussant) d’influence italienne, et les eaux diverses gazeuses Maïgaz de style San Pélégrino (on ne renie pas tout le passé) ou pas, et les inévitables sodas. Certaines boissons s’accommodent bien avec le Tchat (ou le Kat), plante prisée par les musulmans (et aujourd’hui de nombreux jeunes « branchés ») dont on mâche les jeunes rameaux aux vertus euphorisantes. Pour nombre d’entres eux, le kat a détrôné le tej jugé « ringard », et de toute façon interdit aux musulmans, plus répandu au Yémen et à Djibouti.

Pas de brillé sans tej… Ce qui demeure au cœur des Ethiopiens des montagnes, c’est le Tej, celui-ci fabriqué avec du miel est donc une variété d’hydromel, que certains appellent « vin d’hydromel »… la boisson typiquement nationale ! Parcourant ce pays et toute la région depuis 1974, j’ai souvent bu le tela ou le tej dans les lointaines campagnes dans des calebasses ou des verres en aluminium, et même en plastique. Dans les paisibles ou joyeuses assemblées, ces breuvages communs puisés dans de grands récipients ou dans des seaux passant de mains en bouches fortement alcoolisés, doivent anéantirent les microbes, car ce n’est pas avec eux que l’on tombe malade. Il en va aussi de même pour les rencontres, les fêtes, les mariages et les repas religieux comme je l’ai vécu dans l’île de l’Arche d’Alliance – interdite aux femmes -, fort isolée au cœur du lac Tana en novembre dernier. Cet alcool est souvent indépendant du repas, ce que nous verrons plus loin. Donc le Tej est fondamental dans la tradition païenne, cultuelle et culturelle éthiopienne, il est servi dans les maisons, les bars ou les cérémonies dans une bouteille ou grande fiole appelée communément « brillé », ou comme je l’ai fait récemment bien épeler tant en Erythrée qu’en Ethiopie : « brrIi’lé ». Allons comprendre ! C’est charmant d’entendre un mot, qui à mes oreilles a de véritables consonances françaises.

Les sources des brillés On peut penser qu’il n’y pas de « brillé » sans la présence des premiers voyageurs et commerçants en Ethiopie. Ce ne sont pas les premiers explorateurs du XVIIIème siècle et début du XIXème s. (les frères d’Abadie, Rochet d’Héricourt, …) qui ont fait connaître de type de récipient. D’autres existaient sans doute ? Ces explorateurs et aventuriers, comme leurs prédécesseurs (Poncet, James Bruce,…) avaient d’autres objectifs que le commerce : découverte de lieux, de sites historiques (Axum, Lalibela), de civilisations, recherche de l’origine du Nil ? Ce n’est que bien plus tard, après l’ouverture du canal de Suez en 1869, que les dernières velléités des grandes puissances se lancèrent dans la course à l’appropriation, pour ne pas dire le pillage : il y avait à conquérir les dernières colonies de la planète, et à s’enrichir sur leur dos ! Égyptiens, Turcs, Anglais, Français et Italiens imprimèrent dans cette région leurs traces, toujours bien visibles de nos jours. Avec eux, missionnaires zélés (Capucins, Lazaristes,… Chrétiens donc, parfois en conflit avec le clergé orthodoxe), soldats plus ou moins douteux aveuglés par leur goût de conquêtes effrénées (que de batailles perdues : Adwa, Fachodas, Harrar,…). Peut-on dire qu’il y avait aussi une forte concurrence entre les troupes étrangères de confession musulmane, et les occidentaux européens de confession chrétienne, qui pouvaient offrir dans leur besace, armes, conseils et technologies modernes… Les premiers commerçants occidentaux contemporains à l’intérieur des terres furent les Grecs, Arméniens et Français. On peut lire, non sans intérêt, l’arrivée à Harrar d’Alfred Bardey en compagnie du Révèrent père Taurin en 1880. Bardey s’associant avec son frère Pierre et d’autres compagnons pour faire commerce en tous genres : café, peaux, ustensiles, … Arthur Rimbaud endossant ses nouvelles fonctions de commerçant caravanier (d’abord employé par Bardey & compagnie à Aden, en août 80, puis allant à Harrar) s’intéressa très vite à diverses manières de vivre et de s’enrichir dans le commerce « éclectique » : armes, photographies, projets d’ingénierie étonnants au regard des livres commandés à sa mère, objets « ethniques locaux », ou manufacturés importés. C’est par lui et l’ingénieur Suisse Ilg (bras droit occidental de Ménélik II) que ces fameux brillés, aussi nommés birillis se sont répandus en Ethiopie à partir de 1889.

Les recherches que j’ai menées dans ces contrées m’ont permis de constater que le terme brillé est toujours largement usité. J’en ai même trouvé au Yémen, à Sanaa, dans le Hadramawt et à Aden, des très anciens, en verre soufflé, dont un, assurément date de l’époque de Rimbaud, et peut-être de sa fabrication. Ce n’est pas étonnant, car à son époque le commerce était florissant et les navires étaient nombreux. César Tian, agent consulaire français et grand commerçant avait un comptoir à Hodeidah et à Aden, fût même associé à Rimbaud. Les ports traditionnels est-africains d’Obock, de Tadjoura, Berbera et Zeila furent vite supplantés par d’autres plus modernes ou modernisés : Massawa tenu par les Italiens, Djibouti tenu par les Français (avec la création de la ligne de chemin de fer Djibouti-Dire Dawa- Addis Abeba), Assab (Italie). Les ports arabiques d’Hodeidah (Yémen) et d’Aden (protectorat anglais) quant à eux fonctionnaient à plein régime. Comme on le sait, il y avait sur place des fabriques diverses, peut-être de brillés, pour le compte de Ménélik II, Ilg, complice commercial de Rimbaud- ayant été l’instigateur heureux, à Ankober et Debré Marcos, tandis qu’une usine aurait produit à Asmara ces fameuse fioles jusqu’à la fin du règne du Négus Haïlé Sélassié dans les années 1970 (l’Erythrée étant une province associée avant sa sécession). Nous constatons qu’Arthur Rimbaud s’est également intéressé aux brillés dans son « univers commercial ». Durant sa vie somme toute trop courte (37 ans), Rimbaud était en permanence pressé et avide de tout : connaissance et culture, poésie, lecture, contact, amour, confrontation, reconnaissance, voyages, aventures, explorations, commerce et gains. Il s’essaya à Aden et à Harrar dans des domaines variés : explorations géographiques, analyses et même conseils (aux investisseurs), avec diverses tentatives qu’on nommerait de nos jours « coups commerciaux ou opérations à but lucratif », dont l’import-export, et une infructueuse caravane d’armes pour le compte de Ménélik II. Désormais, hélas, il fût estampillé à jamais « trafiquant d’armes », voire plus ! Dans ses recherches, Geneviève Hodin nous présente très bien l’aspect commercial autour des brillés. Ce que l’on peut rajouter, c’est l’opiniâtreté de Rimbaud à réussir, et surtout son sens aiguisé (intelligent) et opportun. Lui seul a compris l’importance et l’intérêt du commerce et de la consommation du tej… dans les brillés, d’en fabriquer - et même d’en dessiner en modèle – et d’en « fourguer » de toutes teintes, en grand nombre à Ilg. L’année 1889 sera fructueuse, puisqu’il en importa des milliers (citation de 6000 brillés dans les courriers Rimbaud/Ilg), à tel point qu’Ilg lui demandera de cesser ce type d’importation qui en fera don à Ménélik II.

Les tejbeyt éthiopiens et d’Addis-abeba Le terme Beyt vient de l’arabe, beyt (qui signifie maison), lui même tiré de l’hébreu d’il y a 3000 ans. Associé à la fête, aux réjouissances et à la compensation du désœuvrement, le tejbeyt est le concurrent direct du Bounabeyt, le premier étant le bar à tej, qui permet aussi d’écouter un azmari conteur musicien ou de s’enivrer ou de danser sur de la musique moderne tonitruante, de trouver jolie âme et de poursuivre avec elle des moments dans des chambres au rez-de-chaussée dans l’arrière cour, tandis que le second est une « maison du café », parfois familiale dans laquelle une femme prépare la cérémonie du café (qui dure 20 à 30 minutes) qui sera ensuite dégusté dans des petites tasses. Les bounabeyt peuvent parfois offrir d’analogues services (L’Ethiopie est fort étonnant pour la liberté de ses femmes). Les bounabeyt fonctionnent toute la journée jusqu’au soir, tandis que les tejbeyt s’animent évidemment plus tard, à la fin du jour. Les brillés toujours servis sans bouchon (qui n’existe pas) sont portés par le goulot, chaque main de la serveuse pouvant en contenir quatre. Quelle allure ! ils sont posés sur la table d’un vif geste, et souvent aussitôt repris vidés, afin d’éviter sans doute la casse. L’animateur de ces bouges est l’Azmari, un troubadour baladin (qui peut circuler de bar en bar) qui est un personnage important car selon Francis Falceto « il médiatise les mémoires collectives », les événements spontanés. Il est perçu comme « un magicien », scrutant le caractère du « buveur-spectateur » avec une fraîcheur parfois déconcertante. Jouant souvent du Kraar (large harpe quadrangulaire) ou d’un Macinko (violon à une corde donnant un air à la Jimi Hendrix), distillant un art de parler, khené, à double sens, il envoûte, endiable l’assemblée déjà imbibée de tej… et d’injéra/watt (galette de tef avec viande épicée). Par ailleurs, comme les cabarets et les caves à chansonniers durant les « grandes Guerres, 14-18 et surtout 39-45) en Europe, les tejbeyt étaient à plusieurs reprises des lieux où l’on pouvait écouter des chansons et des propos interdits, durant la dictature (Derg), et même à l’époque du Négus. Est-ce que les brillés et le tej résisteront au XXIème siècle ? Il est probable que cette tradition perdurera, même si le stock de fioles diminue et l’on soupçonne déjà que les Chinois, après avoir anéantis les verres Duralex envahiront bientôt ce juteux marché. De nos jours, les derniers brillés circulent : ici un « papi » asmari cède son stock, là, les tejbeyt en ont un nombre suffisant, là encore à Addis dans le fond d’une boutique, on trouve deux ou trois, rares et à prix fort, … des brillés à l’effigie d’Hailé Sélassié (le Lion de Judas) ou les brillés « Cusenier » qui ont peut-être servis de modèle. Il y a peu, j’en ai même vu en plastique mou, avec un étui tressé fluorescent optionnel, le comble de raffinement. On n’arrête pas le progrès.

Documents annexes :
- Photographie représentant trois chasseurs occidentaux. Deux d’entre eux tiennent à la main des brillés semi remplis. Photographie attribuée à Alfred Ilg. L’Afrique de Rimbaud. P. 85. Editions Textuel, Textes de Claude Jeancolas, 1999.
- Brillé ayant appartenu à Ménélik II
- Brillés ayant appartenu à Hailé Sélassié
- Brillés français importés en Ethiopie, dont une « fiole Cusenier »
- Brillé de teinte verte, découvert au souk de Sanaa, Yémen.

Éthiopie : 1,2 millions km2, 75 millions d’habitants, langue nationale amharique, 200 ethnies et langues. Érythrée : 130 000 kms2, 5 millions d’habitants. Langue principale, tigrinia, 10 ethnies Pour d’autres informations sur cette région : espacereinedesaba .org

Quelques brillés selon mes recherches :
- Mention en allemand, « berellé »Bouteille ou flacon de type parfaitement ovaloïde (hauteur 22 cm), comme celui ayant appartenu à Ménélik II. Il comporte les inscriptions en or « negusä nägäs’t Menilek » (Ménélik Roi des Rois) Exemplaire se trouvant aujourd’hui au Musée de Munich (VÖlkerkunde Munick, collector : Albert Treca).
- Autre Brillé ancien découvert à Berlin en 2006 : base semblable (ronde) avec un long goulot élargit. Longueur totale : 25 cm. Collection C.Thomé.

Indications bibliographiques :
- Prunk und Pracht am Hofe Menileks. Alfred Ilgs Äthiopiien um 1900. Elisabeth Biaso. Verlag Neue Zürcher Zeitung. 2004. Pp185-186.
- Conrad Keller, Alfred Ilg. Leibzig. 1918
- Corne de l’Afrique. Les Royaumes disparus. Autrement HR n° 21. Janvier 1987
- Arthur Rimbaud. Correspondances, La Pléiade. 1967. On pourra consulter plus aisément : Arthur Rimbaud, Correspondance, présentation par J-J Lefrère, Fayard, 2007. Échange de correspondance entre Rimbaud et Ilg, Pp. 721, 727, 728, 742, 752, 754, 756, 763, 766, 768, 775,…


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