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CONFERENCE PROJECTION RENCONTRE SIGNATURE YEMEN et hommage à Théodore Monod Jeudi 2 décembre 2021 Mairie du 7 ème arr.t PARIS

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Situation au Yémen : 12 MARS 2021 - N° 1221 INTERNATIONAL Yémen, la terrible agonie de « l’Arabie heureuse »

Le Yémen, cœur de l’antique « Arabie heureuse » vantée par les Grecs et les Romains, est en proie au triple fléau de la guerre, de la Covid et de la famine. Le pays est déchiré par une guerre tribale et confessionnelle depuis l’été 2014. Ce n’est pas seulement une guerre intestine mais un affrontement militaire international où s’opposent principalement l’Arabie saoudite et l’Iran. Le conflit, qui a déjà fait des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés, plonge le pays dans la pire crise sanitaire au monde selon l’ONU. Plus de 16 millions de Yéménites, soit plus de la moitié de la population (29 millions), seraient menacés par la famine et le manque de soins.

La guerre connaît ces jours-ci un regain d’intensité. Les rebelles Houthis (chiites soutenus pas l’Iran) sont passés à l’offensive contre la ville pétrolière de Marib, dernier bastion du nord du Yémen des forces loyalistes (sunnites, soutenues par l’Arabie Saoudite où s’est réfugié le gouvernement yéménite chassé de sa capitale, Sanaa). Les rebelles ont couplé leur offensive avec une recrudescence d’attaques de drones et de missiles contre le royaume saoudien. L’Arabie saoudite alliée aux Émirats arabes unis (avec, jusqu’à ces derniers temps, le soutien militaire des États-Unis, de la Grande-Bretagne et de la France) a répliqué en reprenant des frappes aériennes contre Sanaa, la capitale du Yémen aux main des Houthis, le dimanche 7 mars.

Cette recrudescence des combats intervient alors que l’administration américaine de Joe Biden a retiré les Houthis de la liste des « organisations terroristes ». Officiellement, le but serait de ne pas entraver l’acheminement de l’aide humanitaire au Yémen mais ce pourrait bien aussi être un gage de bonne volonté envoyé aux Iraniens afin de reprendre avec eux les négociations sur le nucléaire rompues par Donald Trump. Le gouvernement américain a décidé de mettre fin à son aide militaire à la coalition arabe contre le Yémen, tout en réaffirmant son soutien à Ryad dans la défense de son territoire, et en exhortant les Houthis à la désescalade. « Nous renforçons nos efforts diplomatiques pour mettre fin à la guerre au Yémen, une guerre qui a créé une catastrophe humanitaire et stratégique », avait déclaré Joe Biden, lors de son premier discours de politique étrangère au département d’État, le 4 février. Il semble avoir prêché dans le désert… Quant à la conférence des donateurs réunis le lundi 1er mars pour secourir la population yéménite, elle n’a pas atteint la moitié des dons espérés par l’ONU (1,7 milliard de dollars, au lieu des 3,8 milliards attendus).

Marib, située à 120 kilomètres à l’est de Sanaa, est peuplée de 2 millions d’habitants dont des centaines de milliers de déplacés. Vont-ils pouvoir fuir les combats ? Ce n’est pas seulement cette ville, mais toute la province, riche en pétrole et en gaz, que les insurgés ont entrepris de conquérir. Leur victoire constituerait un tournant dans cette guerre de presque 7 ans, un succès pour l’Iran, et un échec cuisant pour l’Arabie saoudite – dont l’armée fait piètre figure depuis son entrée dans le conflit malgré les moyens financiers et les armes sophistiquées dont elle dispose. Il est vrai que l’Iran ne s’est pas montrée avare en armements envers ses alliés outhis, y compris en missiles balistiques, comme l’ont appris à leurs dépens les Saoudiens, traumatisés et humiliés par des attaques surprises contre des installations pétrolières sur leur sol.

Philippe Oswald


Samedi 14 septembre 2019 – 10 h/13 h Autour du Yémen et de l’Ethiopie

10 h 15 : Projection exceptionnelle du film : « Le vieil Homme et la fleur » La dernière mission de Théodore Monod au Yémen avec José-Marie Bel (1995).

11h15/12h45 : trois auteurs présentent leurs ouvrages. Rencontre, débat, signatures…

- José-Marie BEL, Au Yémen avec Théodore Monod. Ginkgo ed.
- Gérard GEIST, Moi, Jeronimo Lobo, Ed. l’Harmattan.
- François PACHE, Ethiopie, d’une présence à l’autre, Ed. CL.


Yemen... Aden... quelques nouvelles : Cinq ans de guerre qui meurtrie son peuple et bouleverse une grande partie du pays (sauf Hadramawt et Socotra...) et à Aden des tentatives séparatistes... l’échiquier yéménite bousculé sans cesse par des intérets étrangers ne cesse de s’enliser... Lire quelques lignes du Monde (que nous remercions, tout comme Jean-Philippe Remy, journaliste que nous connaissons et avons soutenu). > La tension est tombée d’un cran supplémentaire, samedi 17 août 2019, à Aden, dans le sud du Yémen, avec le début du retrait des séparatistes de positions prises aux forces gouvernementales yéménite. Les combattants affiliés aux séparatistes sont partis sous la pression conjuguée de l’Arabie saoudite et des Emirats arabes unis, soucieux de ressouder leur alliance face aux rebelles houthistes.

Les sièges du gouvernement, du Conseil suprême de la justice et de la banque centrale ainsi que l’hôpital d’Aden ont ainsi été évacués par les séparatistes, selon le ministre de l’information du gouvernement internationalement reconnu, Mouammar Al-Iryani, qui s’est exprimé sur Twitter. Les préparatifs sont en cours pour un retrait des séparatistes du siège du ministère de l’intérieur et de la raffinerie d’Aden, a ajouté M. Iryani.

L’alliance au Yémen entre l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis a été mise à mal par les combats la semaine passée entre les forces gouvernementales, soutenues par Riyad, et les forces séparatistes, soutenues par Abou Dhabi. Ces dernières, relevant du Conseil de transition du sud (STC), appelées « cordon de sécurité », sont armées et encadrées par les Emirats. Elles avaient pris le dessus sur les troupes fidèles au président yéménite Abdrabbo Mansour Hadi, soutenu par l’Arabie saoudite.

La coalition rappelle ses priorités Les combats ont fait au moins 40 morts et 260 blessés en quatre jours et se sont soldés par une déroute des forces de M. Hadi, dont le gouvernement a crié au coup d’Etat. Les analystes ont vu dans ce combat fratricide la preuve de failles au sein de la coalition et de divergences entre ses principaux membres. Si, au Yémen, l’Arabie saoudite semble soucieuse de se protéger contre les rebelles houthistes, soutenus par l’Iran, les Emirats apparaissent avant tout vouloir étendre leur influence dans le golfe d’Aden et au-delà, autour du détroit stratégique de Bab el-Mandeb.

Mais la rencontre au sommet, lundi, entre le roi Salmane et l’homme fort d’Abou Dhabi, le prince héritier d’Abou Dhabi, cheikh Mohammed Ben Zayed, s’est soldée par des appels au calme et au dialogue. Les deux pays ont rappelé que l’objectif principal au Yémen était de contrer l’influence de l’Iran, qui s’exerce selon eux par le biais des houthistes. Ces rebelles tiennent la capitale Sanaa depuis 2014 et ont étendu leur influence à de larges portions du nord du pays.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Yémen : des fissures dans le front antihouthistes Dans son communiqué de samedi annonçant l’amorce du retrait des séparatistes, la coalition a rappelé le même objectif, appelant à « unir les forces pour faire échouer le plan destructeur de l’Iran au Yémen » et à ne pas « donner l’occasion aux organisations terroristes de s’attaquer à l’Etat yéménite ». Cette annonce intervient suite à l’arrivée à Aden, jeudi, d’une délégation militaire saoudo-émiratie, venue pour tenter de désamorcer la situation extrêmement tendue dans cette grande ville portuaire du sud du Yémen, siège provisoire du gouvernement.

Ressentiment au Sud contre le Nord A Aden,