Concert et article : Eglises Apostoliques Route de la Soie
ARTICLE POUR CONCERT INTERECCLESIAL D’EEChO 21 JANVIER 2012
Pour tout contact : Isabelle de Raynal, Responsable interecclésiale d’EEChO : 01 42 94 98 69.
Article communiqué ce 7 janvier 2012 :
Comme l’avaient annoncé les prophètes, à la suite de la promesse de Dieu à Adam, Christ est ressuscité le 14 nisan de l’an 30.Personne n’en a été témoin.
En revanche Christ ressuscité s’est montré physiquement tout d’abord à sa mère très certainement puis à Marie-Madeleine et à Pierre et à d’autres femmes puis aux 12 puis aux 500 et à de nombreux autres disciples femmes et hommes jusqu’à son Ascension. .Depuis il se laisse toucher à travers nos trois nourritures de chrétiens, la prière, la Parole, l’Eucharistie et les autres sacrements.
L’annonce de cet évènement d’un Dieu venu naître, vivre, grandir, mourir, ressusciter et vivre à jamais au milieu des hommes afin de leur communiquer sa vie divine s’est ensuite répandue dans tout le monde connu de l’époque, de l’Espagne jusqu’à la Chine, de l’Atlantique jusqu’à la mer de Chine ! En effet les douze apôtres avec Paul et les 72 disciples sont partis (deux apôtres+ 2X6 disciples) témoigner de Celui qu’ils avaient vu, entendu, touché, senti,à la rencontre des « brebis perdues d’Israël »venues elles-mêmes à Jérusalem pour la Pâque et la Pentecôte de l’an 30. Ils sont partis à partir de 34 pour Jacques et de 37 pour les autres(à la première persécution), sur les routes terrestres et maritimes (par la Méditerranée) de l’empire romain jusqu’en Espagne, en Gaule, en Italie, en Grèce et sur les autres routes terrestres(au nord ou au sud de la Caspienne,par l’Arménie et les glaces sibériennes parfois) et maritimes(par l’océan Indien par les ports de Barygaza et de Barbaricum) des autres empires de l’époque,parthe-perse,gupta, kouchan, chinois, éthiopien. Ces routes étaient destinées à la cohésion de chaque empire et à la communication commerciale et humaine entre empires qui se connaissaient grâce à l’envoi de commerçants et marchands, de soldats, d’ambassadeurs, de pélerins de la diaspora hébraïque (de trois millions de personnes, trois autres millions résidant en Judée,Samarie,Galilée)en se rendant à Jérusalem aux célébrations religieuses de la Pâque annuelle et des années sabbatiques tous les sept ans…
Organisés selon des traditions souvent séculaires ces pélerinages en groupes se formaient en convois de caravanes réunissant des ressortissants des importants comptoirs tenus par des juifs formant cette diaspora très nombreuse depuis les deux exils(assyrien puis babylonien)dont le premier notamment mit en place des communautés nombreuses (jusqu’en Chine où il y avait de nombreux comptoirs)et qui, banquiers, pouvaient payer rapidement la marchandise aux Chinois. Les produits échangés, monnayés, étaient la soie, la porcelaine, le papier, le thé chinois, les pierres précieuses , le thé et l’éléphant indiens, les récipients en argent d’Iran, les céramiques d’Afrosiab, les « chevaux célestes » du Fergana, la vigne, le vin, l’oignon, le coton, la grenade, la noix, les tissus brodés d’Asie Centrale, l’or et le blé de Rome, l’encens…d’Ethiopie…La soie a été longtemps monopole d’état jalousement gardé par les chinois jusqu’au moment où ils ont eu besoin d’alliés et d’ acheter régulièrement de bons chevaux du Fergana adaptés à la guerre faiblement résistants aux fièvres asiatiques. Les parthes-perses en organisèrent le commerce, au milieu des autres marchandises.
Ce grand commerce international s’opérait dans un très grand espace-temps(du -3°siècle au +16°siècle) eurasiatique long de 10 000 km, de Taragone, Marseille, Venise, Corinthe, Ephèse, Antioche, Tyr, Alexandrie , jusqu’à Xian puis Luoyang , les capitales chinoises, ayant comme port la ville de la mer aujourd’hui Lianyungang . La langue des différents marchands qui se relayaient et qui faisaient très rarement tout le trajet (durant 6 à 7 ans), était l’araméen, la langue officielle de l’empire perse et la langue commerciale, la « langue des chameaux » qui permet de se comprendre très facilement grâce à ses racines toutes clairement gestuables et d’une grammaire simple. Elle mettait en contact, liait des peuples très différents tels les Latins, les grecs , les scythes et les perses les Sogdiens, les Bactriens, les Indiens les Chinois…dans des comptoirs-oasis où se faisaient les échanges, les achats, tant matériels que spirituels où arrivaient de longs convois de caravanes qui avaient traversé de redoutables déserts ,des steppes, des fleuves(Amour-Daria, Syr-Daria), des hauts plateaux, les hautes montagnes d’Asie Centrale et de redoutables mers avec trois traversées importantes de Soqotra(depuis le royaume de Saba) à Cranganore, de Ceylan à Malacca , de Malacca à Canton et des cabotages intermédiaires non sans risques.
Un grand projet actuel prévoit de réouvrir cet immense espace commercial. Puisse-t-il aussi servir à nouveau à la transmission de cette immense nouvelle de la Résurrection du Christ, après la disparition des 30 millions de chrétiens d’Asie Centrale suite aux raids de Gengis Kan et de Tamerlan.
Si vous souhaitez en savoir plus, sur le trajet des apôtres notamment, venez au concert qu’organise l’association EEChO (cf affiche) qui travaille à connaître et à faire connaître les enjeux intellectuels et spirituels de l’étude des premiers siècles du christianisme avant l’islam.