Accueil [fr] | [fr] | [fr]

Le Yemen sans Saleh... à partir du 21 février 2012

lundi 20 février 2012

Alors... voici le début d’un épilogue : après 33 ans, le président salua son peuple, trouva la "formule" d’être immunisé... de se faire remplacer par son vice-président, en attendnat de vraies élections dans deux ans. Les tibus yéménites se sont enfin raliées à cette idée ; les instigateurs de la "Révolution Yéménite" de ce début du XXIe siècle ont donc accepté ces calendriers. D’autres coalitions ont elles été reboutées.
Ainsi va la vie au Yémen, belle expérience, belle leçon car, par chance, bonheur et sagesse... le pays n’a pas basculé dans la guerre civile, même si durant de nombreux mois, la tension causa de nombreuses blessures morales et physiques (et de nombreux morts).
Même si ici et là (comme le 21 février à Aden), on aura a déplorer des heurts, souhaitons que le Yémen retrouve vite sagesse et paix. JMB

Pour mémoire :
Le président yéménite Ali Abdallah Saleh a quitté le Yémen le 28 janvier 2012, arrivant à New York pour y recevoir des soins médicaux, a annoncé l’ambassade du Yémen à Washington. Il s’est rendu aux Etats-Unis "pour une courte visite privée", dans un hôpital de New York, a précisé l’ambassade.
Le président Saleh arrivé aux Etats-Unis en provenance d’Oman, après avoir fait une courte escale technique à l’aéroport de Stansted, près de Londres, a mis ainsi fin aux récentes spéculations sur son lieu de séjour et ses plans de voyage. Il se trouvait d’abord à Oman avec son épouse et cinq de leurs enfants, alimentant les spéculations sur ses intentions. Plus tôt, vers le 2à janvier, il avait été affirmé à tort qu’il avait quitté Oman. Son départ du Yémen a été entouré de la plus grande discrétion.

Outre le fait que l’arrivée du président Saleh à New York représente pour lui une opportunité de se faire soigner, son départ doit permettre de faciliter la transition dans son pays après trois décennies de pouvoir. L’Organisation des droits de l’homme Human Rights Watch a condamné la décision d’autoriser Saleh à entrer sur le territoire des Etats-Unis.

IMMUNITÉ

M. Saleh, contesté par la rue depuis un an, avait été grièvement blessé dans une attaque contre son palais à Sanaa en juin et avait été hospitalisé en Arabie saoudite jusqu’en septembre. Après des mois de sanglantes manifestations, il avait finalement signé en novembre à Ryad un accord sur le transfert du pouvoir, en vertu duquel il demeure président à titre honorifique jusqu’à la présidentielle du 21 février 2012.

Le 21 janvier, le Parlement avait voté une loi lui accordant l’immunité et entérinant la candidature unique du vice-président Abd Rabbo Mansour Hadi à la présidentielle. Le département d’Etat américain —qui n’a jamais souhaité donner de précision sur la date du séjour de M. Saleh ou le lieu où il devait résider— avait précisé mardi que lors de sa visite aux Etats-Unis il bénéficierait "des privilèges et de l’immunité accordés à tout chef d’Etat, jusqu’à ce qu’un nouveau président yéménite soit élu le 21 février".


Espace Reine de Saba - 30 rue Pradier - 75019 Paris - Tél / Fax : 01 43 57 93 92 - Contact