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Dimanche 2 septembre 2012 : funérailles de Meles Zenawi

dimanche 2 septembre 2012

Premier orateur de la journée à s’exprimer, Desalegn a promis de poursuivre l’oeuvre de l’ancien homme fort du pays.

La dépouille de Meles, décédé le 20 août à l’âge de 57 ans, a été amenée sur l’immense place Meskel, devant des dizaines de milliers de personnes, d’où un cortège doit la conduire jusqu’à la cathédrale orhodoxe de la Sainte Trinité, où repose déjà le dernier empereur d’Ethiopie Hailé Selassié.

Le cercueil de l’ancien homme fort du deuxième pays le plus peuplé d’Afrique sub-saharienne, drapé du drapeau national et escorté par les membres de sa famille en pleurs et vêtus de noir, a été amené par un attelage au son d’une fanfare militaire.

Il a été déposé sur une estrade, en présence de nombreux chefs d’Etat africains et de représentants de la communauté internationale réunis pour les premières funérailles nationales organisées dans ce pays de la Corne de l’Afrique en plus de 80 ans.
Ethiopie : le peuple endeuillé à la veille des obsèques de Meles
Assistent, notamment, aux obsèques les présidents du Nigeria, Goodluck Jonathan, du Soudan, Omar el-Béchir, du Soudan du Sud, Salva Kiir, de Djibouti, Ismail Omar Guelleh, du Rwanda, Paul Kagame, de Tanzanie, Jakaya Kikwete, d’Ouganda, Yoweri Museveni et de Somalie, Sharif Cheikh Ahmed.

Le successeur désigné de Meles, Hailemariam Desalegn, a pris place juste derrière le cercueil. L’actuel Premier ministre par interim, un quasi-inconnu du grand public âgé de 47 ans, doit être prochainement confirmé par le Parlement comme chef du gouvernement éthiopien.

La veuve de Meles, Azeb Mesfin, ancienne camarade de guerilla et aujourd’hui parlementaire, est également assise au premier rang sur l’estrade.

Un premier service religieux a été célébré sur la place Meskel par l’abuna Natnael, patriarche par interim de l’église chrétienne orthodoxe — la religion majoritaire en Ethiopie — depuis le décès le mois dernier de l’abuna Paulos.

Meles Zenawi est décédé le 20 août dernier dans un hôpital bruxellois après avoir dirigé sans partage l’Ethiopie depuis qu’il avait renversé le dictateur Mengistu Haile Mariam en 1991, alors à la tête d’une guerilla d’obédience marxiste.

Les chefs d’Etat africains venus présenter leurs condoléances la veille ont tous vanté son rôle clé dans le développement économique en Ethiopie — le pays se targe de flirter avec une croissance à deux chiffres depuis huit ans — dans la recherche de plus de stabilité dans la région troublée de la Corne de l’Afrique, et dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Pour les organisations de défense des droits de l’homme, en revanche, Meles laisse un héritage ultra-répressif à son pays.

AFP

Nous avons reçu le 14 septembre :
Ethiopia’s ruling coalition will hold a two-day governing council meeting from Friday to choose a leader to succeed former prime minister Meles Zenawi, who died last month, it said.
"The council assigns the chairperson of the organisation that replaces our great leader, who departed from us suddenly," said an online statement Thursday by the Ethiopian Peoples’ Revolutionary Democratic Front (EPRDF).
During his 21 years in power, Meles was both EPRDF chairman and prime minister.
Government spokesman Bereket Simon told AFP that "automatically the chairperson will be the prime minister."
However while this was the case under Meles, there is nothing to say that it will remain the same following his death, said a western diplomatic source in Addis Ababa.
After Meles’s death, deputy prime minister Hailemariam Desalegn was quickly named interim prime minister and presented by the government as the natural successor to the long-time ruler, who had groomed Hailemariam as his heir.
Parliament, however, has not yet reconvened to confirm Hailemariam as the country’s new leader.
An extraordinary session of parliament set for the end of August was cancelled and government spokesman Bereket told AFP that there was "no hurry" to reconvene the legislative body.
"There is no reason it will do it (reopen) before the last Monday of September," Bereket said.
Hailemariam, 47, is considered an outsider compared to other core members of the ruling coalition, despite having held several high-ranking positions, including the post of foreign minister, according to analysts.
He did not participate in the guerilla war that ousted dictator Mengistu Haile Mariam from power in 1991 and does not come from the same northern Tigray region as Meles.
Hailemariam also belongs to Ethiopia’s minority protestant faith rather than the country’s dominant Christian Orthodox church.


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